Stop à l’Indigence du Reporting des Régimes de Prévoyance
L’indigence de l’information financière des régimes de Prévoyance est indigne des budgets que les entreprises et leurs salariés y consacrent. Elle n’est pas au standard des reportings que produisent les autres industries financières pour des opérations incomparablement plus modestes.
Résoudre l’indigence de l’information financière actuelle des régimes de Prévoyance.
Les régimes de prévoyance drainent des capitaux et des flux financiers dont l’ordre de grandeur atteint rapidement le million d’euros dès lors que l’entreprise, le groupe d’entreprises voire des accords professionnels dépassent le millier de salariés.
Malgré cela, quand bien même les enjeux se mesurent en dizaines de millions d’euros, l’information financière reste écrite à la plume sergent major des temps modernes que sont les suites bureautiques.
Autre monde, autre temps : Pour quelques centaines d’euros en duel dans un compte bancaire, toutes les mains du monde tiennent dans leur paume des outils d’informations et d’actions en temps réels chaque jour plus sophistiqués !
Un tel gouffre de services à l’époque reine de l’expérience client est-il seulement le fruit d’un oubli, du hasard ou d’une supposée complexité à la réalisation d’un droit légitime à une information pertinente et intelligible par un non professionnel ?
Comment ne pas imaginer que ce gouffre ne soit pas intentionnel. La parcimonie et l’hermétisme des reportings sont bien utiles pour conserver une dissymétrie avantageuse d’information sur les prix et l’aval sur la négociation tarifaire avec l’entreprise cliente. En d’autres termes un moyen de protection de ses propres intérêts économiques dans un marché où la négociation tarifaire annuelle est l’élément dual de la négociation sociale et salariale annuelle.
Outre le fait de demeurer maître de la négociation, pour tous les acteurs de la chaîne de service du marché, où pourrait également résider l’intérêt économique à investir dans des solutions génératrices de réduction du risque, donc des primes et des frais attachés ? Comment rentabiliser un investissement qui créerait de la transparence alors qu’il est si facile de se retrancher derrière l’application de normes souvent illisibles même pour les professionnels ou des lois – Evin – écrites à mille lieux de l’expérience client ou des représentants des salariés ?
En résumé, la complexité du reporting actuel en Prévoyance : Un labyrinthe utile pour y perdre les parties prenantes et entretenir une inflation des coûts génératrice de croissance des chiffres d’affaires, des dépendances et des rentes de tous ordres à protéger.
Dissiper les fumigènes, instaurer la transparence et donner une perspective au service du rééquilibrage d’une négociation pérenne en prévoyance.
Dissiper les fumigènes : Passer d’un conte comptable à l’histoire du risque.
La production du compte de résultat d’un régime de prévoyance par son assureur constitue l’un des temps forts, voire critique, de la vie de ces régimes. Elle intervient une fois l’an à l’aurée des renégociations tarifaires, sous forme d’un alignement de quantités comptables. La balance sans structure analytique sert à l’assureur pour justifier le résultat financier et par voie de conséquence la valeur du risque et des primes d’un équilibre réputé.
Dissiper les fumigènes que ces comptes entretiennent c’est instaurer une démarche de contrôle de gestion qui systématise les bonnes questions à se poser dont les réponses et les actions qui en découlent rationalisent les voies de maîtrise des budgets et de progrès des régimes en place.
Sans cette démarche, c’est laisser libre cours aux interprétations qui arrangent l’histoire. En termes de conséquences, c’est la porte ouverte à l’indécision, à l’inefficacité, à l’inéquation des corrections voire, en cas de rétablissement, à la brutalité du choix binaire soit de hausse des prix ou de réduction des garanties, mais jamais l’action sur les causes.
La démarche de clarification passe par une intervention à 2 endroits :
- Instaurer une structure analytique et synthétique des rapports financiers annuels de l’assureur,
- Replacer ces rapports, statiques et obsolètes dès leur sortie, dans une perspective dynamique, et en temps réel, du risque en déployant un monitoring que le tableau de bord Prevviz apporte.
C’est en révélant ainsi les reliefs de la formation du risque, en créant les moyens de dégager les leviers d’actions que la démarche de OAK permet de s’extraire de l’impasse des offres de services classiques bornées à demeurer dans une interprétation d’initiés des rapports financiers annuels. En outre ces offres classiques, sans chercher à se sortir de la doxa comptable, se limitent de facto à produire une revue de conformité des méthodes sans aucun challenge véritable des valeurs.
Reposant sur des raisonnements circulaires, les offres classiques tournent en rond.
La gouvernance financière du risque arrêt de travail et des risques Prévoyance qui garantit la gestion optimum des coûts est impossible sans la dissipation du brouillard et la transparence procurée par la démarche sans complaisance de OAK.
Première cible : Une structure analytique des rapports financiers annuels de la Prévoyance
La réalisation des rapports financiers annuels par l’assureur s’abrite derrière 3 principes censés représenter l’alpha et l’omega aux formats adoptés pour leur présentation :
- Détail d’informations à produire dans des comptes annuels posé par la Loi Evin, sans obligation quant à la forme à leur donner, mais une obligation sur la date maximale de production,
- Méthodes d’évaluation des provisions posées en continuité de cette même loi,
- Normes prudentielles, fiscales et sociales qui encadrent la solvabilité des opérateurs.
Factualiser et soumettre à la question des faits la pertinence des prévisions consécutives à ces principes génère une résistance qui prouve bien l’enjeu financier caché qu’il s’agit de dévoiler.
La simple revendication de ces principes ne peut pas suffire à installer une vision partagée entre toutes les parties prenantes d’un régime de Prévoyance.
L’organisation de méthodes de contrôle de leurs effets en termes de résultat et d’impact tarifaire relève du pragmatisme et ne constitue en rien une démarche hérétique qui chercherait à remplacer une quelconque norme en place.
En effet, quand bien même les comptes doivent être établis dans le respect d’une réglementation, celle-ci permettrait-elle des bases calculatoires dites d’expérience, l’assureur conserve la faculté, voire même se doit d’intervenir dans le processus d’élaboration des comptes.
L’assureur n’est pas une simple agence d’application mécanique de normes ou règlementations.
Ces règles laissent des latitudes d’application, d’interprétation, et contiennent des insuffisances de modélisation. Bref autant de raisons pour intervenir qui colorent les résultats produits et permettent notamment d’insérer les propres projections de la valeur du risque de l’assureur. C’est pourquoi, le questionnement non pas sur les méthodes de base mais sur leur résultats est légitime afin de contrôler les niveaux de coloration introduits.
Ces motivations étant posées, la méthode proposée par OAK repose sur le fait que la réalisation financière des risques prévoyance suit un enchaînement logique de problématiques clés très simples et peu nombreuses. La décomposition du résultat général en moins d’une dizaine de soldes intermédiaires sur ces thèmes clés, dans un état modèle mis au point par OAK, installe la piste d’audit des comptes.
La variation de ces soldes intermédiaires, quand bien même ils se mesurent sur des cycles annuels, leur écart à des valeurs naturelles attendues et les causes de ces écarts constituent les incontournables premières étapes d’une démarche de réception des rapports financiers.
Trop souvent, la réception des comptes annuels se limite en amont de leur sortie à se focaliser sur une surveillance pointilleuse de la « qualité » des fichiers individuels à partir desquels sont calculées les provisions. Opération comparable à celle consistant à « Photoshoper » les imperfections d’un cliché au cours de sa prise de vue au risque de supprimer des évènements susceptibles de revenir à la surface ultérieurement et impacter les comptes futurs, avec surprise alors.
Le risque est dynamique et saisonnalisé. Il paraît anachronique de fonder sa compréhension sur l’établissement d’une photographie partielle et photoshopée, saisie de surcroit à un moment devenu ancien lorsque les comptes sont présentés.
Mise en place du monitoring en temps réel procuré par le Tableau de bord Prevviz
La présentation seulement annuelle du rapport financier théâtralise la situation dans un instant de vérité révélée.
Dans le chemin critique des discussions de renouvellement annuel du tarif, la présentation des comptes devrait constituer un point d’arrivée à l’établissement d’une vision partagée entre toutes les parties prenantes – Instance Représentatives du Personnel compris.
Mais leur présentation annuelle et tardive, par rapport aux périodes retracées, constitue trop souvent un point de départ à des débats sur les équilibres financiers. S’ouvre alors une période d’incertitude et de tension handicapante à la recherche hypothétique d’une vision partagée au moment même où doivent se décider les conditions de renouvellement annuelle des régimes de prévoyance.
Le brouillage de cette situation relationnelle est accentué par le fait que l’arrivée du résultat n’est précédée d’aucun signal annonciateur qu’un tableau de bord, comme Prevviz, procure avec régularité.
Par ailleurs, le moment unique ainsi créé chaque année exacerbe une appréciation détachée de toute perspective. Seul thermomètre sur lequel se joue l’avenir tarifaire du régime, le résultat présenté dans le rapport annuel provient d’une construction focalisée sur un passé de plusieurs années.
L’enjeu que cette situation suscite est renforcé par le fait que le résultat repose en priorité sur un poste de provisions, boite noire pour le commun des utilisateurs, dont les niveaux, en multiples des primes annuelles (200% à 500%), suffisent à comprendre que seuls quelques points d’incertitude expliquent le résultat et ses fluctuations d’un exercice à l’autre.
Cela conduit inévitablement à pointer que les fluctuations annuelles de résultat ne traduisent pas des variations effectives du risque mais des variations de l’appréciation que l’assureur se fait du risque, au regard qu’il porte sur le passé, et qu’il répercute dans la coloration de ses provisions.
Dans ces conditions là, et sans mise en perspective du résultat annuel, les esprits se monopolisent sur le sujet des provisions et leur fichier de calcul, seule prise disponible pour chercher à en optimiser le montant. L’attention est alors rivée sur l’examen des entrées-sorties individuelles contenues dans ces fichiers transmis par l’entreprise.
Plutôt qu’essayer de figer ces flux permanents et saisonniers dans un instant de raison où la raison est motivée par l’intérêt de la négociation, l’inventaire permanent du tableau de bord Prevviz intègre en continu l’impact de ces flux pour dégager et surveiller le mouvement de fond du risque.
Au final, sans le monitoring périodique du Tableau de bord Prevviz et la vision systémique qu’il apporte au service d’une véritable gouvernance financière, la poursuite d’un pilotage au seul moyen de comptes annuels revient à gouverner la seule écume des vagues d’une mer dont la forme échappe et ballotte le pilote.